Yo !
En voilà une question intéressante ! J'ai personnellement vécu la transition, et j'étais par le passé un ardent défenseur de l'anti-méta.
Après réflexion, je pense qu'il faut dissocier les archétypes méta des stapples.
Les archétypes méta, qu'on le veuille ou non, ça à et ça existera toujours : si il y a de la compétition, les joueurs chercheront à jouer les decks qui sont le plus efficace mécaniquement, ceux qui génèrent le plus de value avec le moins de contraintes. C'est inhérent au concept d'opposition dans un jeu : oui, Guerrier Castor existe, mais tu peux pas en vouloir aux autres de pas l'inclure dans leurs decks.
Mais en général, la plupart des gens qui sont 'anti-méta" sont plus opposés aux stapples qu'aux decks forts en eux même. Mon argument à longtemps été le suivant : "Mon archétype n'est plus si pure que ça, si je le mixe avec des stapples ?! Au final, c'est plus un deck stapple qu'un deck [insérer un archétype ici]".
Sauf que… Non.
C'est difficile à visualiser, mais les stapples comme Floraison de Cendres et Joyeux Printemps ne limitent pas les deck, au contraire : ils permettent de limiter la puissance autrement incontrable des decks trop puissants. Prenons l'exemple de Supralourd par exemple : le deck est extrêmement stable, et si il lance sa boucle, elle est quasiment impossible à arrêter. Si Hurluberlu et Oiseau de Verrouillage n'existait pas, il n'y aurait quasi aucun contre à ce deck, et d'une méta très large comptant une bonne vingtaine de deck possibles, on passerait à une ère sombre digne du règne de Télé-dad.
Les stapples permettent à de nombreux decks d'exister, et ça c'est cool.
Du reste, je pense que le plaisir de jouer méta vient surtout du côté compétitif. Quand on s'investit un peu dans un domaine, il est logique de vouloir s'améliorer, de devenir meilleur mécaniquement, de ressentir une progression. Or dans un affrontement opposant deux joueurs à la puissance de deck similaire, il n'y a plus que le talent du duelliste qui compte, bien plus que le match-up !
Et tout ceux qui diront que jouer méta, c'est brainless, n'ont probablement jamais atteint un top level de gros tournoi 🙂
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